L'usage des plages audoises par les Audois: "un totem que ceux qui prétendent au monopole de l'écologie devait arracher aux irréductibles audois"

Les sapins de Noël, le Tour de France ou plus récemment l’association des Chevaliers du Ciel - Rêve de Gosses, certains écologistes politiques, qui prétendent indument au monopole de la cause environnementale, mènent une politique spectacle visant à accrocher des victoires symboliques satisfaisant leurs quelques adhérents, le tout au mépris des usages et des cultures.
La fermeture des plages audoises à la circulation des véhicules terrestres à moteur relève de la même stratégie. Totem qu’il fallait arracher aux affreux irréductibles audois, des années de combat comme rappelé par l’association ECCLA ou encore Francis Morlon, directeur de la LPO et candidat EELV sur le canton de Narbonne 1 aux élections départementales.
Candidat aux élections législatives, je m’étais engagé en faveur du maintien de la circulation sur les plages. Une circulation plus encadrée certes mais offrant un accès aisé à l’intégralité des plages.
Aussitôt élu, dans l’hémicycle et jusqu’au bureau d’Edouard Philippe, alors premier ministre, j’ai défendu la spécificité audoise qui consiste à avoir de longues plages coupées de voies de circulation par des espaces naturels ou artificiels tels que les salins. J’ai obtenu l’accord que l'accès à ces plages ne seraient aménagées qu’avec l’accord des maires.
C’est donc chose faite, les maires semblent avoir trouvé un accord avec les services de l’Etat.
"L'aménagement prôné pour la plage de la Veille Nouvelle n'est pas une solution locale mais un renoncement sur l'autel d'un accord politicien"
A regarder de plus près, autant sur Port la Nouvelle que sur La Palme, les aménagements proposés me semblent acceptables. Je pense notamment à la plage de La Palme où un stationnement sera autorisé de part et d’autre du rouet afin de mieux répartir les usagers.
En revanche, au vu des échanges que j'ai pu avoir avec de nombreux usagers et leurs différentes associations, la proposition acceptée par la commune de Gruissan pour la plage de la Vieille Nouvelle à Gruissan ne semble pas répondre aux besoins des usagers de cet espace littoral.
En effet, la fermeture en amont de la prise d’eau des salins coupe l’accès à une grande partie de la plage. Alors que notre territoire investit massivement sur les sports de glisse, l’interdiction d’accéder à un des spots les plus favorables va à l’encontre du développement de ces activités de pleine nature. Plus largement, alors que cette plage est le symbole de la liberté encore préservée depuis des décennies par les habitants de ce territoire, la fermeture de cette plage devient à l’inverse le symbole de la privation des libertés imposée par des dogmes écologiques.
Il s’agit bien de dogmes politiciens à l'origine de cet accord qui n'en est pas un... J’en veux pour preuve que l’ensemble des arguments écologiques avancés pour la fermeture de ces espaces sont contredits par la fermeture de la vieille nouvelle coté Port la Nouvelle il y a maintenant 5 ans. En effet, alors qu’on nous avait promis la reconquête de la biodiversité avec la recolonisation des oiseaux notamment, il n’en est rien. D’ailleurs, les apôtres de la fermeture des plages se sont bien gardés de faire une quelconque évaluation des résultats obtenus suite à cette fermeture. Et pour cause, résultat il n’y a pas, si ce n’est l’abandon de cet espace par les usagers.
Plage de la Veille Nouvelle : " Il faut réouvrir le dialogue pour inventer une solution respectueuse de la loi et de tous les usages… et loin des dogmes"
En qualité de député de la Nation, mais avant tout un amoureux de notre territoire et de la vieille Nouvelle où comme beaucoup de personnes de la Narbonnaise, j’ai vécu des moments merveilleux, je ne peux me résigner à laisser cet accord dicté par des seuls vues politiciennes et dogmatiques se mettre en place sans m’insurger. Avec de nombreux concitoyens, je demande seulement à ce que la loi soit appliquée, y compris dans les marges de manœuvre que dans leur sagesse les élus qui ont voté la loi Littoral ont laissé aux territoires pour permettre l'usage par tous de nos plages.
Aussi, désirant porter la voix de tous les usagers floués par cet accord au rabais, je demande que des discussions soient à nouveau ouvertes en associant l’ensemble des acteurs et que des solutions acceptables par tous soient trouvées.
A cet effet, je saisis dès ce jour M. le Préfet de l’Aude.