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"Je refuse de céder à ces intimidations et ces menaces"


Communiqué de Presse du 12 Décembre 2018

" Hier soir, une trentaine de personnes se sont regroupées devant mon domicile dans une tentative relevant plus de l’intimidation que du dialogue.

Absent de mon domicile (car au travail pour remplir la fonction de Député que m’ont confié démocratiquement les Narbonnais), ma compagne n'a pu entrer chez nous. Protégée par les forces de l'ordre que je remercie, devant la menace, elle a du quitter notre domicile. Elle est terrorisée. Nous avons été chassés de chez nous.

Ceci n’est ni plus ni moins qu’une attaque contre un citoyen français, par ailleurs élu de la Nation.

Naturellement cet événement est sans commune mesure avec l'attentat de Strasbourg qui a frappé des Français innocents ; attentat pour lequel certains, tout à leur haine abreuvée de fakenews, dénoncent un complot du gouvernement…

Pour ma part, je renouvelle tout mon soutien à nos amis Strasbourgeois, aux victimes et à leurs proches touchés dans leur chair ainsi qu’ aux forces de l’ordre et de l’armée qui au péril de leur vie, protègent nos concitoyens et garantissent notre liberté.

Intimidation devant mon domicile, attentat terroriste…

Ces deux événements sont d’une gravité différentes, incomparables…

Ils participent pourtant à la même dynamique : celle d’une volonté de faire régresser, voire mettre fin à la démocratie dans notre pays, même si dans le deuxième cas je ne suis même pas sûr que cela soit conscient pour certains !

Dans un cas comme dans l’autre, toute complaisance, tout silence coupable, toute excuse sont purement et simplement intolérables !

Derrière moi c'est tous les élus qui sont attaqués. Et dans notre démocratie, quand on s'attaque aux élus on s'attaque au peuple !

L’ attaque contre l'élu de la Nation désigné démocratiquement par des individus qui s'autoproclament représentants du peuple participe à une tentative de coup d'état.

Le nombre n’est pas le peuple et nul ne peut s’autoproclamer le peuple sans porter en germe les ferments de la dictature et de la régression !

Fils d'un réfugié espagnol, je sais trop ce que vivre sous une dictature veut dire.

Le Peuple, j’en suis…

Le Peuple, c’est bien sûr ces Gilets jaunes pacifiques et constructifs avec qui j’ai discuté samedi dernier…

Le Peuple, c’est aussi cet infirmière terrorisée de passer par les rond-points à 6h du matin pour aller soigner une personne âgée…

Le peuple, c’est aussi mon copain qui vient de m’expliquer qu’il va mettre la clef sous la porte et licencier son unique employé dans les jours à venir…

Le Peuple, c’est ce chauffeur routier bloqué parce que 10 personnes ont , sans lui demander son avis, décidé ce qui devait être bon pour lui.

Le peuple, mon Peuple, ce n’est pas de manière certaine 30 personnes devant le domicile d’un citoyen qui effraie sa femme alors que ma permanence, lieu d'exercice de ma fonction, a toujours été ouverte pour le dialogue.

Je refuse de céder à ces intimidations et ces menaces.

Je me suis toujours battu et je continuerai à le faire pour notre pays, pour notre démocratie.

À l'inverse je lutte et lutterai contre toute forme d’extrémisme qu'elle se revendique de gauche, de droite, du peuple, de l'armée ou de je ne sais quelle religion…

Nous payons 40 ans de laxisme. Certains ont perdu le sens du respect, le poids des valeurs, et la force des symboles, mais les nombreux messages de soutien que je reçois me disent que rien n'est perdu ! Mais il y a lieu de dénoncer dès à présent et sans complaisance ces dérives.

Je suis un citoyen français et un enfant de Narbonne à qui les citoyens ont confié légalement un mandat.

Je continuerais à me battre et à défendre les Narbonnaises et les Narbonnais.

Je continuerais à dialoguer, échanger et agir en mon âme et conscience.

Je ne serai jamais, par peur ou par lâcheté, le porte parole des extrémistes !


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