
La réussite de la jeunesse française est au coeur de l’action du Gouvernement. En témoigne le projet de loi “Orientations et réussite des étudiants” voté en janvier dernier (voir précédent article) mais également la réforme du Baccalauréat à l’horizon de 2021 et celle de l’apprentissage.
La réforme du baccalauréat repose sur un constat clair. Aujourd’hui il n’est pas en mesure de préparer les jeunes dans leurs études futures, puisque 60% des élèves ayant obtenu le BAC ne valident pas leur première année d’études supérieures. De plus, les nombreuses épreuves, dans un laps de temps restreint, ne permettent pas de valoriser correctement le travail fourni dans la durée.
Le baccalauréat 2021 se veut plus égalitaire. Il met fin aux filières générales et les remplace par un tronc commun auquel s’ajoutera trois options choisies parmi une multitude de propositions. Il instaure également un temps plus important dédié à la préparation de l’orientation de chaque élève.
L’une des grandes nouveautés est l’instauration du contrôle continu qui représentera 40% de la note finale. Les 60% restant seront divisés parmi 4 épreuves finales et un grand oral de 20mn.
Ce grand oral a pour but de développer l’art oratoire chez chacun, car c’est une compétence indispensable dans la vie personnelle comme professionnelle.
Cette réforme verra l’apparition d’une nouvelle matière dans le tronc commun dénommée « humanités numériques et scientifiques » qui enseignera à tous les lycéens les connaissances nécessaires pour
vivre et agir dans notre siècle en approfondissant les compétences numériques ainsi que la compréhension des grandes transformations scientifiques et technologiques.
La possibilité pour les élèves de choisir 3 enseignements de spécialité dans un panel de 10 enseignements renforcera l’intérêt et la réussite des élèves dans des disciplines qui leurs correspondes.
Pour ceux qui le craignaient, non les filières professionnelles ne sont pas oubliées par le Gouvernement. Car nous sommes persuadés qu’un élève plus manuel vaut autant qu’un élève plus intellectuel.
Mais encore, la voie professionnelle est une voie d’excellence et surtout d’avenir. Elle est l’une des principales solutions pour combattre le chômage.
Les faits parlent d’eux même, 7 apprentis sur 10 trouvent un emploi 7 mois après leur formation.
L’apprentissage reste tout de même une voie minoritaire qui ne concerne que 7% des jeunes.
Le but de cette réforme de l’apprentissage, décidée en concertation avec les organes concernés comme les régions, les branches professionnelles et les partenaires sociaux, c’est de résoudre les différentes problématiques actuelles. Un système rigide qui offre très peu de passerelles, des diplômes qui ne sont pas toujours adaptés au marché de l’emploi, un chômage de 1,3 million chez les jeunes. Cette réforme améliore le pouvoir d’achat de l’apprenti, rend l’accès à l’information pour les familles plus égal et son financement est entièrement revu.
Ce que propose le Gouvernement c’est d’augmenter de 30€ le salaire net par mois des 16-20 ans en apprentissage. Une aide de 500€ pour tous les jeunes en apprentissage d’au moins 18 ans pour passer leur permis de conduire. Une possibilité de prolonger leur formation au sein du CFA en cas d’interruption en cours d’année de leur contrat de travail (exception pour les renvois du CFA). Le développement de prépa-apprentissage en CFA pour tous les jeunes qui souhaitent s’orienter vers l’apprentissage, mais ne disposent pas des connaissances et des compétences requises.
L’apprentissage sera ouvert aux jeunes jusqu’à 30 ans, au lieu de 26 ans aujourd’hui. Tous les contrats en alternance seront financés, quel que soit le secteur et quel que soit la taille de l’entreprise. Enfin, dans le cadre du développement d’Erasmus + à la voie professionnelle 15 000 jeunes en apprentissage par an pourront bénéficier du programme pour effectuer plusieurs mois de formation dans un autre pays d’Europe.
Ces trois réformes, de l’enseignement supérieur, de la voie générale et professionnelle ont pour but de favoriser la réussite chez notre jeunesse. Trop souvent les jeunes se tournent vers des filières qui ne leur correspondent pas ou ne les intéressent pas. Elles permettront également à chacun de développer ses talents, quel qu’ils soient, afin de faciliter l’orientation des élèves.
En faisant le pari de réformer ces trois secteurs le Gouvernement mise sur une réduction future du chômage chez les jeunes, qui s’élève aujourd’hui à 1,3 millions.